Pris dans notre train-train quotidien, cloisonné dans nos routines respectives ou au contraire éparpillé dans trop de contraintes et de tâches à accomplir, nous n'arrivons plus à prendre un temps pour soi.
Trop souvent la culpabilité nous ronge et nous siffle à l'oreille que l'on peut bien s'en passer car il y a toujours plus important que soi.
Les excuses pleuvent : « j'ai pas le temps, c'est trop loin, trop cher » c'est toujours trop trop trop....
Sans compter la procrastination qui s'installe et nous cloue dans un immobilisme certain.
« ça attendra, je le ferai plus tard »
Sentiment de culpabilité, excuses, procrastination inhibent totalement notre capacité à ressentir ce qui est bon pour nous. Nous ne discernons même plus notre degré de fatigue. Nous croyons que l'on peut tenir ce rythme effréné encore longtemps. Et le pire est que pris dans cette spirale nous ne voyons aucun problème à en faire toujours TROP !!!
Alors oui, la plupart du temps çà passe, on y arrive mais c'est sans compter un niveau d'épuisement record, record que l'on remet en jeu systématiquement et au plus vite car on adore repousser ses limites, encore et encore. Comme le dit si bien l'adage : » tant que je gagne, je joue »
En même temps, nous ne savons jamais à l'avance quand et si l'on va perdre. Parait-il que les burn out ne préviennent jamais, qu'ils n'envoient pas de signes précurseurs.....
Et si, avant d'en arriver là, nous essayions de prendre un temps pour nous ?
Qu'est ce que cela changerait pour nous, voire même pour notre entourage ?
Certains s'offrent cette parenthèse de bien être, cherche une forme de relaxation, de détente ô combien nécessaire pour recharger leurs batteries, remonter ou conserver leurs niveaux d'énergie.
Ils prennent un rendez-vous pour EUX et paradoxalement ce rendez-vous leur permet de se déconnecter d' eux-mêmes, enfin plus exactement de se déprendre d'une partie d'eux : leur mental.
Ah ! Quel égocentrique ce mental, il s'agite toujours de peur qu'on l'oublie. Certes il reste précieux dans tout ce que l'on entreprend mais il faut bien avouer que se détacher de lui, même pour un court instant, permet de faire de la place pour autre chose.
Et nous, qu'est-ce qui nous permet de décrocher de notre mental ?
Une balade dans la nature ? Une séance de sport ? Bricoler, peindre ? Jouer de la musique ? Une randonnée en montagne ? Méditer ? Faire de la sophrologie, de l'hypnose ou aller voir une ou un réflexologue plantaire ….:-)
Qu'importe, autorisons nous à trouver l'activité juste qui nourrit notre être.
Le but est de prendre conscience que notre corps et notre esprit ont besoin de soin et d'attention régulière. Préservons les.De la même manière que nous ne râtons pas l'entretien de la voiture pour qu'elle roule encore longtemps, nous devrions avoir le même réflexe pour nous-même.
Et c'est bien justement parce que nos capacités et nos limites sont trop souvent insoupçonnées, difficile à quantifier, à mesurer que nous devons essayer d'écouter les signes envoyés par notre être.
Ce serait dommage de louper l'entretien qui nous reboosterait pour aller plus loin dans de meilleures conditions.
Essayons donc de percevoir, sentir, ressentir ces messages du mieux que l'on peut. Il en va de notre équilibre.
En arrivant à développer cette faculté à jauger nos limites et à doser le plus finement possible ce dont on a vraiment besoin, nous réussirons à prendre du temps pour soi.
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