Et si vous fermiez les yeux et que vous pensiez à la dernière fois que vous avez franchi un cap, que vous avez peut-être dépassé certaines de vos limites, que pour une fois vous avez mis vos peurs de côté. Comment vous sentiriez-vous , là, ici et maintenant ? Tenez, je vous propose un exemple, celui où nous avons fait le premier pas pour aborder notre promise ou notre promis. L'heureuse ou l'heureux élu comme nous avons l'habitude de le nommer.
La plupart du temps, nous sommes toutes et tous pétrifiés à l'idée de passer à l'acte. Nous nous inventons des scénarios les plus rocambolesques possibles, nous tergiversons, nous trouvons toutes les excuses possibles et imaginables pour de ne pas y aller.Et puis, un beau jour, ce besoin irréversible de savoir à tout prix, quoi qu'il en coûte comme dirait un célèbre politicien….-:) , nous pousse à l'action. Cette prise de décision est certainement le mûrissement de longues négociations entre notre conscient et notre inconscient, entre notre égo et notre être profond. Ce passage décisif nous offre enfin la force qui nous pousse à faire ce premier pas. Malgré la peur, le doute, nous nous lançons.
Et voilà, nous nous trouvons enfin face à la personne, notre cœur est au bord de l'explosion, notre ventre tourbillonne, nos mains sont moites, nous transpirons, nous tremblons, nous sortons nos premiers mots en balbutiant.... Puis progressivement nous y voyons plus clair, toutes nos idées fausses et nos craintes se dispersent pour laisser place à cet entre deux bien réel, concret, présent.
Et après ? Comment nous sentons nous ? Vivant non ????
Quelque soit l'issue, nous ressentons la joie d'avoir accompli ce qui nous semblait impossible. Nous sommes délivré de cette charge qui nous pesait, un sentiment de soulagement intense nous envahit et nous prouve finalement que la plupart du temps, nos freins sont le fruit de notre imagination.
Alors sortons de nos gonds, de notre carcan, de notre carapace pour nous ouvrir et nous offrir de nouvelles expériences.
De quoi serions nous capable si nous arrivions à surmonter nos peurs ?
Pour autant, dépasser ses peurs ne veut pas dire sauter dans le vide en fermant les yeux et en attendant de voir ce qui va se passer.
La phase de préparation précédant l'action n'est pas à négliger.
Christophe Colomb, célèbre aventurier, avait coutume de dire :
« on ne va jamais aussi loin que lorsque l'on ne sait pas où l'on va ».
Certes, mais c'est sans faire l'économie d'un travail de préparation aux voyages digne d'un spécialiste, d'un homme aguerri aux aventures les plus périlleuses. On ne s'improvise pas explorateur du monde sans un minimum de connaissances. Il a dû en monter des voiles sur son bateau avant de pouvoir prendre le large....
A l'image du sportif qui s'investit intensément et répète les mêmes gestes avec précision durant des jours et des jours. Il remet « en jeu » sa passion et la qualité de ses entrainements à chaque compétition. Le jour J, en montant sur le ring, en rentrant sur la piste, en chaussant les skis, il ne sait jamais à l'avance si il va gagner ou perdre.
En même temps c'est ce besoin de savoir qui le propulse vers la réalisation, vers ce don de lui-même de ce qu'il prétend pouvoir faire. Si il connaissait déjà le résultat, si tout était bien calculé, bien ficelé, il ne pourrait acquérir cette motivation qui le transcende.
Sans ce doute rien n'est possible. Sublimer ce doute, permet, non pas de s'affranchir de nos peurs, mais de mieux les identifier, les accepter et nous donner la force d'agir.
Finalement, c'est peut être en sublimant cette part d'incertitude, d'inconnu, que l'on arrive à se délivrer et à avancer .
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